La peur a parfois tendance à nous posséder. Elle nous prend au ventre et nous retourne l’estomac. Elle nous envahit la tête, surchauffe notre cerveau avec des pensées effrayantes qui jaillissent de toute part et en tel nombre, qu’il nous est impossible de l’arrêter.
Quelle est cette peur ? D’où vient-elle ? Pourquoi est-elle là ? Est-ce important de la connaître ? Doit-on l’ignorer et l’enfouir ? Peut-on la transformer en énergie positive ? Doit-on chercher à s’en débarrasser à tout prix ? Ou doit-on juste se contenter d’accepter sa présence ? Est-ce une opportunité ?
Si le courage est la capacité à agir malgré la peur, alors la peur est l’occasion de faire preuve de courage. Elle serait une opportunité donc ? Une opportunité de nous dépasser, de découvrir ce dont on est capable. Ainsi on s’ouvrirait des portes, on multiplierait nos possibilités et cela nous aiderait à trouver et construire notre propre chemin.
Et si la peur était une façon pour notre inconscient de nous faire savoir qu’on est en train de faire une grosse connerie ? Donc on devrait l’écouter non ? Si on est d’accord pour dire que nous accumulons inconsciemment une tonne d’informations tous les jours et que notre inconscient est capable de les mettre en relation pour nous alerter d’éventuels dangers sous forme de peur, alors on doit les écouter ?
Qu’est-ce qu’on considère être un danger ou une connerie en fin de compte ? Devons-nous remettre en question ces définitions ? Et si la peur était juste une habitude qu’on a chopé il y a longtemps et qu’on cultive depuis toujours ? Alors il faudrait l’ignorer, accepter le fait qu’elle existe mais ne pas lui donner son mot à dire dans nos décisions. Mais comment la différencier des autres peurs légitimes ?
Il faut savoir qu’en dehors de la vraie peur face à une vraie menace tangible, toutes les autres peurs sont des constructions mentales basées sur des expériences du passé. Ce sont des peurs psychologiques.
Il faudrait prendre le temps d’explorer ses peurs, pas forcément toutes, mais au moins les plus récurrentes, celles qui se manifestent et qui nous bloquent le plus souvent. Les analyser une par une pour les ré-évaluer et ensuite décider consciemment de garder celles qui nous protègent ou de rejeter celles qui ne sont plus d’actualité.
N’oublie pas ! Tes peurs t’ont peut-être aidé un jour, mais aujourd’hui elles te retiennent.